posté le 12-05-2013 à 00:42:20

" La pause, elle aussi, fait partie de la musique."
                                      Stephan Zweig
 
/!\ Article recyclé de mon ancien blog, dantant en réalité du 22 avril 2013 !! 
 
 QUIET, de Matilda The Musical, interprété par l'une des Matildas, Kerry Ingram.

Cette chanson ( en anglais, j'en suis désolée ) résume tellement ce que je ressens très souvent.
 ça me parle beaucoup, surtout des moments de " coupure ".... 

Ces "coupures" sont un peu difficiles à expliquer... En fait, ça peut survenir n'importe quand, mais surtout lorsque j'ai des pensées obsédantes, ou lorsque je suis psychiquement fatiguée, ou déprimée.  
C'est comme si mon cerveaux se déconnectait complètement de la réalité. Une sorte de court-circuit en fait.
Le plus agaçant, c'est quand ça survient lorsqu'on parle. C'est fréquent. Je parle, en anticipant en pensées "parlées" ce que je vais dire, tout en fixant mentalement l'objectif conceptualisé. Et puis d'un coup je m'arrête de parler, je regarde dans le vide, en me demandant ce qu'il s'est passé. Je suis incapable de reprendre ma phrase avant quelques instants. 
Généralement, ça m'agace quelques secondes, puis après j'arrive à retrouver le fil de ma pensée et à reprendre là où j'en étais. Mais parfois, après le court-circuit, je me met en "veille prolongée".
C'est, je pense, une forme d'auto-protection. Quand je me déconnecte de la réalité. L'infâme réalité. 
Je le ressent parce que j'ai un regard vitreux à ce moment. Je n'arrive pas bien à fixer quoi que ce soit, mes yeux sont perdus dans le vague. Je fais répéter plusieurs fois aux gens qui me parlent, par défaut de concentration. Je pense à quelque chose avec insistance, et il est impossible de m'en sortir tant que les pensées ne se seront pas altérées. C'est chiant quand ça m'arrive parce que je fais des efforts pour me concentrer, mais rien n'y fait.

Après, il y a la mise en veille volontaire. Je recrée moi-même cet état et peux, cette fois, en sortir lorsque je le veux. Je fais ça systématiquement quand je suis seule dans la rue, et dans les magasins. 
Je ne supporte pas les grandes surfaces. C'est un endroit des plus atroces !  Cette foule hétéroclite, et pourtant si semblable, qui se bouscule, se précipite, s'arrache les articles avec férocité. Cette impolitesse, ce manque de conscience qui est si palpable qu'il flotte dans l'air. Les enfants qui hurlent, courent, poussent, sans surveillance, les jeux de chariots, les gens qui s'arrêtent en plein milieu des allées, ceux qui se dépêchent pour être les premiers à la caisse. Bref. Rien ne m'irrite plus. 
(Ma prof d'anglais de 6ème m'avait dit " Quand tu vas faire les courses, regarde les gens. Tu as envie de leur ressembler ? "... ça en dit long aussi... )
Et pourtant, je ne déteste pas tant que ça faire les courses. Parce qu'en "veille prolongée volontaire", je ne vois rien de tout cela. :D Je ne me concentre sur rien, à peine sur les articles que j'ai en mains. Je suis complètement dans ma tête, et c'est très très bien comme ça. Je me reconnecte juste au moment de donner au caissier le tas de ferraille tant convoité, et je m'en vais le plus vite possible. 
Je fais la même chose quand je marche dans la rue. Là, c'est plus problématique, parce qu'il m'est arrivé très souvent, par maladresse, de commettre des imprudences, sans même m'en rendre compte.  
Ce qui est drôle, c'est que souvent, on me dit " tiens, je t'ai vue dans la rue l'autre jour ! je t'ai appelée mais tu n'as même pas relevé la tête" ( je regarde le sol. Pour éviter de regarder le reste ^^ )  
Ce genre de situation me fait rire.
ça à des bons côtés, ces courts-circuits.  ;-)
 


 
 
 

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